Argumenter

Vous avez probablement lu la presse.
Nous ne saurons pas répondre à tout mais nous tenterons néanmoins d'apporter les précisions qui s'imposent.

I.   Un premier article de la RTB reprend ce que les opposants reprochent à l'EVRAS et tente de rassurer la population:

https://www.rtbf.be/article/guide-pour-leducation-a-la-vie-relationnelle-affective-et-sexuelle-evras-les-critiques-sont-elles-fondees-11252066

Hélas, nous y relevons quelques anomalies:

1. L'article dit ça existe depuis 10 ans et que rien ne changera avec le guide qui n’est qu’un repère, mis à part le fait que l’EVRAS sera obligatoire et généralisé au lieu de n’être dispensé que dans 20% des écoles.
Or c’est bien cela qui nous inquiète au vu des témoignages que nous avons déjà recueillis depuis la récente ouverture de notre site « http://sauvonsnosenfants.weebly.com » : Des enfants et des parents choqués, des passages à l’acte sexuels entre enfants…

2. Il importe certes d'améliorer la tolérance envers les différences, pas seulement en matière de genre d'ailleurs, cela peut se faire grâce à des cours d'empathie comme on en donne dans les écoles scandinaves. L'école peut aussi renforcer la protection de l'enfance contre les abus en insistant sur les notions d'intimité et de pudeur et en apprenant à dire non. Cet enrobage de bonnes intentions est effectivement présent dans ce guide.
Par contre, le guide, qui se veut une « repère », parle bien de sexualité, de masturbation, de pornographie, … et donc d’actes sexuels, à des âges précoces, allant de 5 à 12 ans comme pourtant cela est mentionné dans le reste de l'article. Pourquoi donc tenter de le nier?

3. Ce qu'on ne dit pas dans l'article en décrivant le processus type d'une séance, c’est que les parents ne sont pas mis au courant et que le professeur ne peut pas y assister. Cela est injustifiable et constitue un défaut de transparence mettant ces animations en porte à faux par rapport à l’article 24 de notre Constitution indiquant que « La communauté organise un enseignement qui est neutre. La neutralité implique notamment le respect des conceptions philosophiques, idéologiques ou religieuses des parents et des élèves. »
De même, parler de consentement en matière de sexualité à un enfant de 9 ans n’est pas admissible légalement (article 417/6 du code pénal : « un mineur qui n'a pas atteint l'âge de seize ans accomplis n'est pas réputé avoir la possibilité d'exprimer librement son consentement. »).
Les libellés des thèmes semblent « propres », mais c’est dans les détails des contenus que cela change (voir plus loin).

4. Il est spécifié dans l'article que l'on n'aborde que les questions que les enfants soulèvent. Donc si un enfant de 8 ans a été confronté à de la pornographie et en parle devant les autres lors de ces animations, c’est toute la classe qui va devoir entendre ce que l’animateur va répondre. Les autres y auront-ils consenti ? Il est évident que le risque d’amener des contenus inappropriés pour les enfants de manière collective est bien présent.

5. On rappelle que les animations commenceront par la 6ème primaire et la 4ème secondaire.
Le fait de démarrer en début de puberté et avant les premières relations sexuelles est louable et de bon sens.
Mais en lisant le guide, on remarque que tous les âges ont été envisagés.
C’est dire qu’il y a bien l’intention d’étendre aux plus jeunes.
Nous avons déjà assisté à cette technique qui consiste à faire passer petit à petit les mesures l'une après l'autre en commençant par les plus facile à admettre. D'autre part, si le guide était de fait si irréprochable et important, pourquoi se contenter de n'en faire bénéficier qu'une partie des enfants qui seront concernés in fine?

6. Dire que le contenu peut être modifié nous laisse perplexes.
En effet, suite aux remarques des pédopsychiatres et du député Nicolas Janssen, seule une page a été retirée du guide, concernant les échanges de photos dénudées (nudes) et de sextos « dans le consentement » dès 9 ans. Mais ces échanges apparaissent néanmoins et restent banalisés dans d’autres passages du guide : 
  • P285. (Pour les 9-12 ans) : « Pouvoir appliquer les règles de base concernant l’envoi de photos intimes (nudes) »
  • P 288. « Reconnaître que les sextos ne sont pas une pratique problématique, s’ils sont faits en accord, dans le respect, et en confiance avec l’autre ».

7. Selon l'article, les animations EVRAS ne visent qu'à compléter l’éducation des parents ? N’est-il pas probable que cela vienne à être même à l’encontre de leur éducation et de leurs valeurs ?
Je pense à ces parents, décontenancés lorsque leur petite fille de 9 ans leur a demandé juste après l’animation EVRAS si eux aussi se masturbaient, alors qu’ils tentaient d’instaurer un respect de l’intime, de la pudeur, surtout dans le transgénérationnel, et de respecter l’innocence de leur enfant.

8. L'article dit que le guide n’est pas destiné aux enfants mais aux professionnels.
Les acteurs ne vont-ils pas précisément s’inspirer du guide pour parler aux enfants?
Quant aux sujets abordés devant les plus jeunes, les témoignages recueillis sont éloquents et ne laissent aucun doute sur les dérives possibles.
Que dire de cette animatrice, pourtant formée et professionnelle qui a pris l’initiative de montrer ses seins aux enfants par exemple ?

9. Nous lisons dans l'article que « La masturbation… une thématique s’adressant aux enfants de 12-14 ans » ??
 Or, nous pouvons lire dans le guide EVRAS :

P187 (pour les 9-11 ans) :
  • « Connaissances/savoirs
  • Sexualité : les premières expériences sexuelles
  • Les orientations/attirances sexuelles et/ou romantiques
  • Les différents comportements sexuels des jeunes
  • L’amour, être amoureux et amoureuse, le plaisir, la masturbation, l’orgasme »
 
P202 (pour les 5-8 ans) :
  • « Ressentir/exprimer le plaisir, la satisfaction ou le déplaisir liés au toucher de son propre corps »…
  • « Pourquoi ces apprentissages ? Lien avec le développement psycho-affectif et sexuel des enfants de 5-8 ans :
Les enfants se procurent du plaisir par l’auto-stimulation très tôt (vers 2 ans déjà) [50].

Comprendre les sensations agréables et désagréables (gestes, zones érogènes, etc.) pourra aider les enfants à exprimer leurs envies, besoins et limites et à comprendre leurs sensations de plaisir. Cet apprentissage sera à mettre en lien avec l’apprentissage de l’intimité et du consentement. »
 
Ce qui est absolument faux !
A 2 ans si un enfant se tripote ce n’est pas associé à un plaisir et encore moins à une sexualité, mais à une sensorialité. Il ne s’attarde d’ailleurs pas plus à toucher ses organes génitaux qu’à sucer son pouce ou son gros orteil. Y associer la notion de recherche de plaisir est liée à la perception d’une sexualité adultomorphique chez les enfants et ne correspond à aucune donnée scientifique. Le risque de la confusion de ces concepts dès le plus jeune âge est de favoriser, voire légitimer les approches de prédateurs.
D’ailleurs, si l’on remarque qu’un enfant de moins de 11 ans a un comportement sexualisé ou masturbatoire précoce, il est indiqué de s’interroger sur la possibilité pour cet enfant d’avoir vécu des abus ou des attouchements, ou d’avoir été témoin de scènes inappropriées à son âge.

10. L’article tente de démontrer que le guide ne fait pas l'apologie de la pornographie et n'y incite pas les enfants.
Pourtant l'influence positive de la pornographie est bien mentionnée dans le guide EVRAS :

  • Page 137 (pour les 9-11 ans) :
"Influence positive et négative de la pression des pairs, des médias, des pornographies,..."


  • Page 210 (pour les 12-14 ans):
"Comprendre les usages de la pornographie, ses avantages et inconvénients..."

Dès lors qu’un adulte parle à des enfants de ce genre de sujet (pornographies), cela a un effet possiblement effractant ou excitant, et la curiosité de l’enfant fait le reste.
Nous le rappelons, si l’un des enfants aborde le thème devant le reste de la classe, tous les autres seront concernés, qu’ils aient ou non consentis !
Or, je le rappelle, le consentement par rapport à la sexualité n’est pas admis légalement avant 16 ans (article 417/6 du code pénal).
Et présenter un contenu pornographique, même en simple description, peut être qualifié d’atteinte à l’intégrité sexuelle (article 417/7 du code pénal, anciennement attentat à la pudeur). Cela enfreint également les articles 417/16 et 417/51 du code pénal.
Comment la Ministre a-t-elle pu ignorer ces infractions aux lois et cautionner, voire promouvoir de tels contenus ?
Comment les parlementaires n’y voient-ils rien à redire ?

11. L'article tente de défendre le guide EVRAS quant à l'impact potentiel sur les demandes des jeunes d'effectuer une transition de genre.

Pourtant nous lisons à la page 162 (dès l’âge de 9 ans) :

« Se sentir libre de questionner les normes et stéréotypes de genre pour trouver son point de confort …
Il s’agit de l’ensemble des éléments pouvant être mis en place par une personne transgenre afin de favoriser le sentiment de bien-être par rapport à sa propre identité de genre : adopter une démarche différente (ou pas), changer sa façon de s’habiller (ou pas), prendre des hormones (ou pas), recourir à des opérations chirurgicales (ou pas),... »


 Il nous semble évident que si l’on met dans la tête d’un enfant de 9 ans qu’il est possible que son genre perçu ne corresponde pas à son sexe biologique, cela risque de déstabiliser la construction de son identité et de créer une suggestion de passage à l’acte à un âge où se sentir « mal dans sa peau » est plutôt courant (pré-adolescence).
On assiste à une augmentation des demandes de transition de genre chez les jeunes depuis 2017:

https://igvm-iefh.belgium.be/sites/default/files/chiffres_personnes_transgenres_registre_national.pdf

Il y a également des procès de personnes qui ont transitionné sous influence et souhaitent « détransitionner » mais s’aperçoivent que ce n’est pas réversible contrairement à ce qu’on leur avait promis :

https://www.genethique.org/transition-de-genre-une-jeune-espagnole-porte-plainte-contre-sante-publique/

Ces transitions sont associées à de grandes souffrances, ce qui n’est pas non plus évoqué.

L’impact de ces informations scolaires est donc préoccupant dans la mesure où elles ont le potentiel d’affecter la santé publique.
La question de la tolérance par rapport aux changements de genre est très souvent abordée dans le guide (437 occurrences pour le mot « genre »).

Si le but est l’inclusivité, pourquoi ne pas développer simplement l’empathie de manière générale sans la consacrer spécifiquement à la question de la transidentité ? N’y a-t-il pas un effet de propagande (déjà fort présente dans la société occidentale actuellement) ?

12. L'article prétend qu'« il n’est pas écrit dans le guide que l’enfant a une sexualité dès la naissance. » ?
Faux !
  • P 192 pour les 9-11 ans :
« La sexualité est présente dès la naissance, et est imprégnée du
contexte social »


  • P 202 référence (50), déjà évoquée plus haut, renvoyant à un article canadien :

[50] SERC. (s.d.). Sexual Development. Retrieved from
https://serc.mb.ca/sexual-health-info/for-parents-caregivers/child-sexual-development/
Cet article commence par :
CHILD SEXUAL DEVELOPMENT
Sexuality begins at birth.


Ce lien ne présente aucun argument scientifique (évidemment car il n’y en a pas).
Nous rappelons donc à ce qui est dit plus haut. Cela est non seulement faux, mais source d’une confusion de langage, connue depuis longtemps des pédopsychiatres et qui peut avoir des conséquences dramatiques (SÁNDOR FERENCZI, « Confusion de langue entre les adultes et l’enfant. Le langage de la tendresse et de la passion (1933) », in Psychanalyse 4 Œuvres complètes, t. IV : 1927-1933, Payot, 1982 ,125-135. Aussi repris dans « S. Ferenczi / Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence 58 (2010) 10–14. doi: 10.1016/j.neurenf.2009.11.006 »).
Considérer une sexualité dès la naissance implique de permettre aux adultes de présenter trop tôt un contenu sexualisé à un âge où la maturité neuro-développementale ne permet pas de l’intégrer. Cela a donc un effet effractant et peut aussi conduire à une hypersexualisation précoce des enfants très profitable aux pédophiles.

13. Le consentement dans les relations sexuelles de nature transactionnelles:
Une fois de plus référons nous à la LOI qui n’est pas sans fondement psycho-affectif : il n’y a PAS DE CONSENTEMENT POSSIBLE EN MATIÈRE DE SEXUALITÉ AVANT 16 ANS !
Ne mettons pas, dans la tête des enfants sous cet âge, l’idée qu’il pourrait y en avoir un, sous peine de les mettre en danger d’une sexualité précoce ou d’être victime de pédophiles.
L'article voudrait présenter ce qui se dit dans le guide comme ayant des intentions louables :
"Demander le consentement de l’autre dans toute situation ;
Être capable d’exprimer son consentement et de poser ses limites ;
Être capable d’accepter le refus et les limites de l’autre/des autres."

Pourtant la réalité du texte est on ne peut plus claire : il s’agit bien de parler à des enfants de moins de 16 ans de la possibilité de consentir à des relations sexuelles de nature transactionnelle (p 195 et 197 du guide).

14. L'article finit en disant : 
"L’importance du consentement est aussi affirmée par les nombreuses récurrences de ce mot et dès le plus jeune âge, pour apprendre à dire "non"

N’est-il pas possible d’apprendre à dire NON, sans évoquer la possibilité de consentir pour des enfants qui n’en ont pas l’âge ?
En termes de communication et de psychologie, il paraît évident que cela serait plus approprié, sauf si le but est autre.

Certes la pression sur les gouvernements est forte étant donné que ces directives concordent avec celles de l'OMS.
Mais il nous paraît important, en termes de santé de garder nos capacités de discernement dans chaque pays et notre souveraineté afin de pouvoir décider si oui ou non ces directives doivent être appliquées en fonction du bon sens, de l'avis des spécialistes de la santé (pédopsychiatres) et de la démocratie.

D'autres articles sont parus dont le contenu est purement diffamatoire.
La suite sera entre les mains d'avocats.

Concernant l'article debunké plus haut, je vous invite également à lire les commentaires de Cécile Maichak (psychopédagogue) : "Quand le fact checking doit être fact checké" 
  • https://drive.google.com/file/d/16Jo0QXlHTkIRb5lsCgffZPGBCFCX7vXh/view?usp=sharing 

II. Article diffamatoire de la RTBF :

https://www.rtbf.be/article/complotistes-extreme-droite-et-adeptes-de-theories-pedocriminelles-voici-le-reseau-des-desinformateurs-sur-levras-en-belgique-11256548

​                        "Calomniez, calomniez ! Il en restera toujours quelque chose. Francis Bacon (1561-1626)"

1. Réponse d'Ariane Bilheran :

https://www.arianebilheran.com/post/le-degré-zéro-du-réseau-ma-réponse-à-la-rtbf-radio-tv-belge-de-la-fédération-wallonie-bruxelles

2. Réponse de Senta Depuydt :

https://sentadepuydt.substack.com/p/la-rtbf-me-cite-dans-un-soi-disant

3. Analyse de Jean-Dominique Michel :



4. Réaction de Notre Bon Droit :

Je tiens avant tout à ré-exprimer ma préoccupation face à la situation actuelle qui se dessine autour de l'EVRAS.
Il est essentiel de condamner toute forme de violence et de vandalisme. Ces actes ne font que rendre le débat plus difficile.
Je me suis exprimée le 15 septembre, à ce sujet, dans la vidéo présenté ici.
Toutefois, je ne peux pas ignorer le rôle de certains médias et politiques qui ont souvent présenté les voix dissidentes de manière binaire et simplifiée.
Une telle polarisation du discours entrave la démocratie, car elle assimile toute voix critique à une position extrême. C'est un mécanisme dangereux qui, s'il est laissé sans contrôle, peut conduire à une forme de totalitarisme.

Je suis reconnaissante à Madame la Ministre de l'Éducation, Madame Désir, pour ses tentatives de rassurer les parents. Cependant, il reste crucial de clarifier plus encore la nature et les objectifs de l'EVRAS.
En effet, son discours actuel est parfois contradictoire, créant plus de confusion.

Ainsi, lors de ses différents passages médiatiques, elle a souligné deux points que mon intégrité intellectuelle me pousse à souligner comme étant incohérents ou contradictoires avec la réalité.  

Concernant le statut de l'EVRAS, Madame Caroline Désire nous assure qu'il ne s'agit pas d'un programme scolaire mais bien d'un guide à destination des professionnels (ce que nous avons d'ailleurs écrit, ici même, au printemps).
Je voudrais rappeler le contenu de la page 22 du guide de l'EVRAS, qui précise qu'il est basé sur une pédagogie spiralaire. Cela signifie que chaque concept est abordé à plusieurs reprises et approfondi à chaque fois.

Bien que cette méthodologie puisse être bénéfique dans de nombreux contextes, elle soulève des inquiétudes lorsqu'il s'agit de thèmes sensibles comme la sexualité, en particulier lorsqu'elle est appliquée aux enfants en bas âge.

A partir du moment où le guide inculque aux animateurs qu'ils ont pour rôle d'amener dans les écoles une pédagogie spiralaire, qui aborde tous les contenus à tous les âges, c'est jouer sur les mots que de prétendre qu'il ne s'agit pas d'un programme.
D'autant plus que Madame la Ministre a elle-même souligné sa volonté d'étendre l'obligation de l'organisation des animations EVRAS à l'ensemble des tranches d'âges concernées par l'obligation scolaires, soit de 5 à 18 ans.

Les animateurs EVRAS sont bels et bien missionnés, d'après ce guide, pour apporter une pédagogie spiralaire qui aborde tous les thèmes, y compris les thèmes liés à la sexualité, à tous les âges.
C'est ce qu'on appelle un programme scolaire. 
Et, en tant que parent, je partage les préoccupations concernant l'âge approprié pour aborder certains sujets. Bien que le guide précise que les contenus seront adaptés à l'âge de l'enfant, cela ne dissipe pas les doutes de nombreux parents sur la pertinence de certains sujets pour des enfants aussi jeunes.

Les témoignages des enfants ne peuvent pas être considérés commes des fake news (voir article de La Libre Belgique, ci-dessous).
Cela reviendrait à remettre en question et à décrédibiliser la parole des victimes, ce qui est excessivement dangereux en terme de prévention.
Même si nous devons être conscients du monde dans lequel nous vivons et reconnaître que nos enfants peuvent être exposés prématurément à certains contenus, la solution n'est toutefois pas de généraliser et d'exposer tous les enfants à ces contenus simplement parce que quelques-uns pourraient y avoir accès.

Le deuxième point concerne sa bonne volonté à appaiser les inquitéudes soulevées, prouvée, d'après elle, par le fait qu'elle ait immédiatement fait retirer le guide en 2022.
Or, à la lecture de la nouvelle édition, il apparaît clairement que seuls quelques éléments de langages ont été modifiés.

Les reproches qui étaient faits à l'EVRAS en 2022 pointaient le fait qu'il abordait certains sujets liés à la sexualité adulte avec des enfants bien trop jeunes. Ainsi, le journal du Médecin publiait cette carte blanche, signées par plusieurs professionnels de la santé et de l'enfance, intitulée "N'encombrons pas le psychisme de l'enfant avec un référentiel sexuel adulte"

Ce reproche est toujours d'actualité précisément à cause de la pédagogie spiralaire véhiculée par l'EVRAS. 
Je me pose la question de comprendre pourquoi, en 2022, ces critiques étaient suffisamment pertinentes pour provoquer des questions parlementaires et le retrait du guide et se retrouvent aujourd'hui étiquettées comme étant des critiques d'extrême droite, complotistes et réactionnaires?

Je constate également qu'elle n'a jamais condamné, dans aucune de ses interventions, les faits graves relatés dans les témoignages d'enfants et d'adolescents parus dans La Libre Belgique (voir plus bas). Faut-il en déduire que ces quelques faits font effectivement partie de l'EVRAS et vont se généraliser? 
Je tiens également, aujourd'hui, le 20 septembre 2023, a encore plus souligner l'importance du journalisme responsable.

Je l'ai déjà fait lors de ma vidéo du 15 septembre mais suite à la parution de l'article de la RTBF, le 16 septembre, concernant l'existence d'un "réseau conspirationniste d'extrême droite", article dans lequel l'ASBL Notre Bon Droit a été citée, il me semble essentiel de rappeler que la base du journalisme est la vérification de l'information et sa présentation nuancée. 

Lier des organisations ou des individus à des associations ou des croyances sans preuve solide est non seulement inexact, mais potentiellement diffamatoire.

Ainsi, comme seule preuve permettant de lier NBD à cet éventuel réseau, la RTBF se fie au partage de l'appel au financement d'un média alternatif, appelé Zèbre, anciennement BioTempo. 

Partager un appel aux dons d'un média indépendant ne signifie ni que je collabore avec celui-ci ni que je soutiens entièrement sa ligne éditoriale sur tous les points. 
La preuve en est: je suis obligée de financer la RTBF via mes impôts, pourtant je ne partage pas sa ligne éditoriale sur tous les points. 

Notez que dans le dernier numéro de Zèbre, les journalistes donnent un droit de réponse à une animatrice de l'EVRAS, là où la RTBF s'est contentée de donner la parole aux politiques.

Pour lier NBD à une assocition avec qui nous n'avons eu aucun échange, ni privés, ni professionnels, le rédacteur de l'article s'est contenté de voir que quelqu'un a rajouté mon numéro de téléphone dans un groupe Telegram au nom de cette association. Groupe dans lequel je suis restée moins de deux jours et dans lequel je n'ai pas interragi.

Je rappelle que mon numéro de téléphone est aisément trouvable sur le web et que me faire rajouter à un groupe ne veut pas dire que je l'ai rejoint ni que je collabore avec celui-ci. 

Je tiens également à examiner de plus près l'utilisation de l'adjectif "controversé" pour désigner Notre Bon Droit dans cet article.
Selon le Larousse, cet adjectif se réfère à une "Discussion suivie sur une question, motivée par des opinions ou des interprétations divergentes". La notion d'opinions divergentes est ici centrale.

Si NBD est représenté dans une infographie évoquant la sphère complotiste et d'extrême droite, cela suggérerait que, selon la RTBF, toute entité stimulant une discussion par une opinion alternative est étiquetée comme complotiste et d'extrême droite.

Le terme "complotisme" est ici confondu avec "controverse", qui est lui-même associé à la notion de contestation.
Ainsi, pour la RTBF, toute forme de contestation peut donc être perçue comme du complotisme ou l'expression de l'extrême droite, ce qui est extrêmement problématique pour un média de service publique (et accessoirement, pour la démocratie). 

Toujours selon le rédacteur de l'article, NBD aurait été fondé pour "contester les mesures de lutte contre la Covid-19".

Il s'agit là d'une interprétation quelque peu abusive de nos statuts officiels : notre mission est de défendre les droits et intérêts des citoyens vis-à-vis des mesures liées à la Covid-19.
C'est dans cette optique que nous avons contesté les autorités devant la justice à plusieurs reprises, remportant notamment deux victoires.

Il est regrettable de constater que l'article stipule que NBD "se prononce contre l'EVRAS sur son canal Telegram" en se basant sur une publication qui redirige vers cet l'article

Comme vous pouvez le constater en le lisant, comme vous pouvez l'entendre dans les deux replay partagés, à aucun moment, NBD ne conteste le principe même de l'EVRAS, mais met plutôt en lumière des éléments problématiques identifiés en 2022, et qui persistent dans la version du guide 2023. 

NBD a appelé les parents à exprimer leurs craintes et à ouvrir un dialogue constructif avec le corps enseignant qui, la plupart du temps, n'a pas pris conscience de la problématique liée à la "pédagogie spiralaire" de l'EVRAS. 

Aujourd'hui, depuis la parution de cet article de la RTBF, il est encore plus impératif que nous évitions la polarisation et travaillions ensemble pour trouver une solution qui respecte les préoccupations de tous les parents, dans le respect, la tolérance et le dialogue constructif. 

Les témoignages de nos enfants sont-ils des fake news?
Photo
 


​5. Droit de réponse à l'article calomnieux de la RTBF par le Dr F Goaréguer

Il faut savoir que ce droit de réponse a été envoyé à la RTBF qui a refusé de le publier sous prétexte que la loi ne prévoit pas de droit de réponse pour la presse digitale !! (En effet la loi concernant le droit de réponse a été promulguée en 1961 alors que la presse digitale n'existait pas encore).
Ils ne daigneront pas non plus faire de corrections à leur article non signé car, selon eux, les sources glanées sur Google leur disent clairement qu'ils ont raison. C'est donc ainsi qu'ils procèdent ... Rappelons qu'aucune personne mentionnée dans cet article n'a été interviewée par la RTBF avant de pondre cet article !
Un avocat a conseillé de ne pas chercher à épiloguer car ils vont traîner les choses en longueur avec des avocats chers payés par ... nos sous (Eh oui, la RTBF est une presse d'état et c'est avec nos impôts qu'elle est subventionnée et c'est grâce à nos impôts que des citoyens sont empêchés de s'exprimer. Il serait intéressant de connaître le budget dédié à la censure des citoyens, n'est-ce pas?).
Décidément nous assistons à une dérive où le pouvoir de nuire à autrui sans aucune crainte d'être gêné par la justice prédomine dans les médias mainstream autant que dans les gouvernements qui se sentent ainsi au-dessus des lois naturelles. N'est-ce pas ce que l'on nomme le totalitarisme? En tout cas il s'agit bien de pratiques dignes de ce que l'on nomme en psychologie la triade sombre. 

Sans plus attendre, voici la lettre adressée à l'administrateur général de la RTBF, Jean Paul Philippot, concernant le droit de réponse que la RTBF ne publiera pas :

Monsieur,
 
               À la suite de l’article paru sur votre site en ligne le 16 septembre dernier, je fais valoir auprès de vous un droit de réponse à publier sans altération ni commentaires étant donné que j’ai été cité nommément de manière à entacher ma réputation.
              
               En effet, il n’y avait aucun intérêt de mentionner l’appel de l’Ordre des médecins à m’entendre après les arguments que j’avais avancés pour dénoncer les dangers d’une prise en charge contestable des patients lors de la crise Covid, notamment pour les enfants. Il ne s’agissait que de m’inviter à faire part de mon point de vue suite à l’interpellation malveillante d’un tiers que je ne connaissais pas et nullement d’un rappel à l’ordre. Ceci était donc hors de propos et ne visait qu’à jeter un doute malvenu sur mon intégrité et à me disqualifier indûment.
 
               Quant aux soi-disant « contre-vérités » de ma part contenues dans l’interview de « Zèbre », il ne s’agissait en fait que de vérités factuelles. Car vous lisez bien ceci dans le guide EVRAS :
 
P.187 (pour les 9-11 ans) :
•             Connaissances/savoirs
•             Sexualité : les premières expériences sexuelles
•             Les orientations/attirances sexuelles et/ou romantiques
•             Les différents comportements sexuels des jeunes
•             L’amour, être amoureux et amoureuse, le plaisir, la masturbation, l’orgasme 
 
P.202 (pour les 5-8 ans) :
•             Ressentir/exprimer le plaisir, la satisfaction ou le déplaisir liés au toucher de son propre corps …
•             Pourquoi ces apprentissages ? Lien avec le développement psycho-affectif et sexuel des enfants de 5-8 ans :
Les enfants se procurent du plaisir par l’autostimulation très tôt (vers 2 ans déjà) [50].
 
Comprendre les sensations agréables et désagréables (gestes, zones érogènes, etc.) pourra aider les enfants à exprimer leurs envies, besoins et limites et à comprendre leurs sensations de plaisir. Cet apprentissage sera à mettre en lien avec l’apprentissage de l’intimité et du consentement. 
               La référence (50) renvoie à un article canadien :
 
[50] SERC. (s.d.). Sexual Development. Retrieved from
https://serc.mb.ca/sexual-health-info/for-parents-caregivers/child-sexual-development/
 
               Cet article commence par :
 
CHILD SEXUAL DEVELOPMENT
 
Sexuality begins at birth. …
 
               Ce n’est d’ailleurs pas le seul passage où le guide EVRAS parle d’une sexualité dès la naissance :
 
•             P. 192 pour les 9-11 ans :
 
« La sexualité est présente dès la naissance, et est imprégnée du contexte social »
 
 
               Il s’agit donc bien d’évoquer la masturbation dès le plus jeune âge avec les enfants de 5 à 8 ans.
               Or à 2 ans, si un enfant se tripote les organes génitaux, ce n’est pas associé à un plaisir et encore moins à une sexualité, mais à une sensorialité (Dr R Brunod, « préserver l’innocence des enfants », Les éditions du Bien commun, 2020). Il ne s’attarde d’ailleurs pas plus à toucher ses organes génitaux qu’à sucer son pouce ou son gros orteil. Y associer la notion de recherche de plaisir est liée à la perception d’une sexualité semblable à celle des adultes chez les enfants et ne correspond à aucune donnée scientifique, mais bien aux expériences pédophiles d’Alfred Kinsey, le premier et le seul à avoir développé cette thèse (Dr Judith Reisman, « Kinsey, Sex and Fraud: The Indoctrination of a People, an Investigation Into the Human Sexuality Research of Alfred C. Kinsey ... [et Al.] », Lochinvar-Huntington House, 1990).
              
Le risque de la confusion de ces concepts dès le plus jeune âge est de favoriser, voire légitimer les approches de prédateurs (S. Ferenczi / Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence 58 (2010) 10–14. doi: 10.1016/j.neurenf.2009.11.006)
               D’ailleurs, si l’on remarque qu’un enfant de moins de 11 ans a un comportement sexualisé ou masturbatoire précoce, il est indiqué de s’interroger sur la possibilité pour cet enfant d’avoir vécu des abus ou des attouchements, ou d’avoir été témoin de scènes inappropriées à son âge.
 
              De même pour les pornographies, on peut lire dans le guide EVRAS :
 
•             Page 137 (pour les 9-11 ans) :
"Influence positive et négative de la pression des pairs, des médias, des pornographies, ..."
•             Page 210 (pour les 12-14 ans) :
"Comprendre les usages de la pornographie, ses avantages et inconvénients..."
 
Il faut savoir que dès lors qu’un adulte parle à des enfants de ce genre de sujet (pornographies), cela a un effet possiblement effractant (trauma psychique) ou excitant ; et la curiosité de l’enfant fait le reste.
Bien entendu, il est dit que l’on n’aborde que les sujets qui sont amenés par les enfants.
Mais cela signifie donc que si l’un des enfants aborde le thème devant le reste de la classe, tous les autres seront concernés, qu’ils y aient ou non consentis !
Or, le consentement par rapport à la sexualité n’est pas admis légalement avant 16 ans (article 417/6 du code pénal).
Et présenter un contenu pornographique, même en simple description, peut être qualifié d’atteinte à l’intégrité sexuelle(article 417/7 du code pénal). 
Comment la Ministre a-t-elle pu ignorer ces infractions aux lois et cautionner, voire promouvoir de tels contenus ?
Comment les parlementaires n’y voient-ils rien à redire ?
 
               Les informations contenues sur le site http://sauvonsnosenfants.weebly.com , conçu par le collectif dont je fais partie et reprenant les concepts évoqués plus haut n’a donc rien de « complotiste », mais relève d’éléments purement factuels.
 
               La seule préoccupation qui me mobilise est celle d’un pédopsychiatre soucieux de la préservation de la santé mentale des enfants.
               Je ne suis d’ailleurs pas le seul, étant donné qu’il a existé en Belgique une pétition signée par plusieurs pédopsychiatres en ce sens et relayée en son temps par La Libre :
https://www.lalibre.be/debats/opinions/2022/12/13/non-a-lhypersexualisation-de-nos-enfants-653B6VFIFRFFVAPCK4OOWGOLOQ/
               Il y a aussi eu une pétition semblable en France pour le même sujet, également lancée par des pédopsychiatres sous la direction du Professeur M Berger :
https://proscontreeducsex.wordpress.com/petition/
               On peut donc parler d’un certain consensus parmi les professionnels de la santé mentale des enfants qui ne saurait être négligé, comme c’est le cas, ni qualifié de complotiste ou désinformant.
               Quant à la lettre type, elle fut conçue par notre juriste et son contenu a été considéré comme erroné par vous alors qu’il ne l’était pas car, OUI le guide EVRAS est conçu pour les enfants dès 5 ans, et OUI il contient des informations sur une sexualité adulte qui ne correspond pas à l’âge de ces enfants et peut, par conséquent avoir un effet effractant. A toutes fins utiles, vous pourrez lire sur le site http://sauvonsnosenfants.weebly.com  une page de droit de réponse qui reprend votre article (les critiques sont-elles fondées ?) https://www.rtbf.be/article/guide-pour-leducation-a-la-vie-relationnelle-affective-et-sexuelle-evras-les-critiques-sont-elles-fondees-11252066
Et remet à leur place chacune de vos objections avec preuves à l’appui, car OUI, les critiques des opposants sont fondées.
               Quant à la restriction des animations EVRAS aux 6ème primaires et 4ème secondaires, vous le dites bien dans votre article et la Ministre également, c’est ce qui est prévu pour commencer
               Par ailleurs, les circulaire 9020 et 9044 sont claires à ce sujet (page 6), ainsi que le projet de décret 572 (2022-2023) - N°1, l’EVRAS sera dispensé en tronc commun, c’est-à-dire à travers tous les cours de toutes les années.
               Il ne s’agit donc pas de qualifier d’erronées les craintes que nous avançons concernant l’application des concepts issus du guide EVRAS dès 5 ans.
              
Espérant avoir pu clarifier, grâce à ce droit de réponse, quelques positions erronées communiquées dans votre article. Je me réserve bien sûr tout droit si nécessaire.
 
 


6. Bernard Crutzem, journaliste, écrivain et réalisateur écrivait également ceci pour le journal BAM concernant l'article de la RTBF :

https://bam.news/opinions/tribune/ceci-n-est-pas-du-journalisme